Appel lancé depuis la Grande-Bretagne, ce mercredi 18 juin c’est un autre appel qui est fait, celui de Joe Bonamassa, de passage par Bordeaux, plus précisément à la patinoire Bordeaux-Mériadeck.
Cette patinoire qui fait office de concerts (entre autres, là où l’acoustique est, hélas, déplorable) accueillait donc le guitariste blues-rock à l’occasion de sa tournée française World Tour Always On The Road 2014.
Le premier constat en rentrant dans la patinoire est la condition de scène: gradins dans la partie « patinoire », une jauge à 800 personnes (pour une salle d’environ 7200 places)..
Bon, là, sincèrement, pour un tel artiste et le son qu’il peut balancer, une salle comme le Rocher de Palmer ou le Théâtre Fémina aurait été parfaite. Surtout que pour le public c’était places assises uniquement avec interdiction de s’approcher de la scène (idem pour les photos, uniquement sur les côtés de la scène et à une certaine distance). Bon, après cet instant coup de gueule, rentrons dans le vif du sujet.
Montre en main, la « salle » plonge dans le noir à 20h00 sous les acclamations du public pour assister au set de Joe Bonamassa, qui durera 1h45 pas plus pas moins.
Sur scène, le virtuose sait être bien accompagné avec:
au clavier Derek Sherinian (Dream Theater, Black Country Communion),aux futs Tal Bergman (Simple Minds, Billy Idol),l’excellent percussionniste: Lenny Castro (Toto, Eric Clapton, Rolling Stones),et à la basse Carmine Rojas (Rod Stewart, David Bowie, B.B. King).
Que du beau monde sur scène pour distiller un esprit blues-rock bien envoûtant !
« Dust Bowl » résonne (c’est le mot) dans la patinoire avec l’arrivée de Bonamassa vêtu sobrement, et exécutant un chorus incisif à souhait et aérien, qui fera applaudir les plus fans dans le public (toujours les mêmes soucis d’un public bien difficile à Bordeaux).
Premier morceau qui donne réellement la dimension musicale et artistique de l’interprète qui sera peu loquace tout le long de son concert.. (à part pour dire merci et qu’il aime le vin de Bordeaux – phrase qui fera plaisir au public [nullement étonné de cette réaction de ma part]).
Le rythme est soutenu, enchaînements rapides des morceaux, juste le temps de souffler un peu et de boire un peu d’eau et c’est reparti.
La voix de Howlin Wolf se fait entendre dans les enceintes expliquant comment il a composé le morceau que Joe Bonamassa interprète à sa façon avec talent, avec un « Who’s Been Talking » dépoussiéré au possible et une touche Led Zep qui fait du bien à entendre.
Un moment de pause sera fait pour présenter les musiciens qui se produisent avec Bonamassa. Des applaudissements viendront retentir dans la salle à l’énumération des groupes avec qui ils ont joués, ce qui donnera lors de « Love Ain’t A Love Song » un drum solo et percussion solo de toute beauté.
« The Ballade of John Henry » est superbe avec la présence d’orgue Hammond en chorus au rendu très groovy qui plongera ce morceau dans une très belle dimension, ainsi que la voix de Bonamassa collant très bien au style musical qu’il distille, un blues rock bien accrocheur où l’on a envie d’être debout, et pas assis comme c’était le cas obligatoirement ce soir.
Un rappel se fera avec « Djanjo » et « Mountain Time » qui ravira le public mais qui sortira tout de même un peu frustré avec un set assez court.
Un conseil: ruez vous vers le coffret 4 cds Tour de Force (Royal Albert Hall, Shepherd’s Bush Empire, The Bordeline et Hammersmith Appollo) sorti en ce début d’année 2014.
Un concert qui, pour moi, aurait eu largement sa place dans une salle plus petite, aux vues du prix des places qui en a rebuté plus d’un, et du son qui aurait été davantage mis en valeur.
Setlist:
- Dust Bowl
- Oh Beautiful
- Who’s Been Talking (Howlin’ Wolf cover)
- Blues Deluxe (Jeff Beck cover)
- Song of Yesterday (Black Country Communion song)
- Slow Train
- Love Ain’t a Love Song (Including drum and percussion solo)
- Sloe Gin (Tim Curry cover)
- The Ballad of John Henry
- DjangoMountain Time














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