Klone – The Dreamer’s Hideaway

Au fil de leurs  albums, Klone sait continuellement nous surprendre avec des sonorités bien marquées et des atmosphères qui nous entraînent facilement à mille lieux de notre monde actuel.

Après All Seeing Eye (2008), le Black Days (2010) et la chrysalides avec The Eye Of The Needle (2011) voici donc l’éclosion du nouveau papillon The Dreamer’s Hideaway . Nous voilà confronté à un véritable joyaux musical.

Klone est une véritable entité avec une personnalité bien établie qui navigue sur un océan musical fort accrocheur.   Les Poitevins ont peaufinés ce dernier méfait et ses riffs accrocheurs qui accompagnent le chant de Yann Ligner distillant une puissance accrue. La petite touche de saxophone et de clavier dirigée par Mathieu,  fait son effet sur des passages qui nous happent dans les méandres spiritueux du groupe. Guillaume ouvre avec des salves ravageuses baignées dans un grunge gouleyant. Que dire de la batterie de Florent toute en puissance et qui exulte au fur et à mesure que le chant de Yann montre sa force.

Petite cloche tibétaine en introduction sur Rocket Smoke avec une triplette guitare, clavier et batterie qui monte crescendo vers la puissance tout en apportant une touche très catchy. Le timbre rocailleux du frontman enfonce le clou et nous disloque littéralement la tête. Première claque, émotions et frissons malgré un final quelque peu agressif… The Dreamer’s Hideaway est sa ligne de basse saillante, s’intercale à merveille entre la voix écorchée à fleur de peau, en dualité avec des guitares alternatives, puis acoustiques nous propulsant sur un substrat atmosphérique. Le saxophone assure le conclusion de ce titre vertigineux.  Into The Void est pour ma part LE titre majeur de l’album, une véritable machine à distribuer des baffes. Il débute dans la douceur, pour très rapidement s’accélérer vers des sonorités expérimentales.  La batterie est d’une efficacité redoutable, surtout sur les toms et le jeux de cymbales.  Klone nous dévoile une véritable petite perle auditive.

Siren’s Song est tout aussi dynamique, boosté par la voix appuyée par des riffs fédérateurs, jusqu’à l’explosion libératrice de refrain flirtant vers le très haut de gamme. On recherche la délicatesse de la sirène,  qui vient littéralement nous engloutir dans les profondeurs de leur art.  Rising, nous dépose à une autre époque, celle de Black Days avec des intonations death sur lignée lourde et oppressive. Ce morceau est un véritable sarcophage de béton armé, d’une stabilité immuable accentué sur le travail rythmique de Florent et cette embardée saxophonienne, folie brutale sur un titre impactant.  A Finger Snaps quant à lui , s’expose sur un rock grunge et des guitares noisy.

The Dreamer’s Hideaway est un produit fort en gueule qui fait très mal, alliant puissance et envoutement, le tout posé sur une production carrée et  sans la moindre imperfection. Klone est au sommet de son art avec une force d’écriture et de création omniprésente.  L’artwork est à l’image du skeud, chaud et savoureux… Voilà un magnifique postulant pour le meilleur album de cette fin d’année.

Sortie le 5 octobre 2012 via Klonosphere / Season Of Mist

  1. Rocket Smoke
  2. The Dreamer’s Hideaway
  3. Into The Void
  4. Siren’s Song
  5. Corridors
  6. Rising
  7. Stratum
  8. Walking On Clouds
  9. The Worst Is Over
  10. A Finger Snaps
  11. At The End Of The Bridge

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