New Rising Son – Honey

New Rising Son déboule avec Honey, dissimulé derrière un artwork à double face. D’un côté on y découvre le visage du non moins célèbre Charles Manson (le gourou criminel, mystique leader de la « Famille »), de l’autre une image digne d’un test de Rorschach.

Alors âgé de 29 ans, Matthew Roberts découvre l’identité de son père, Charles Manson, qui a drogué et violé sa mère lors d’une orgie. Roberts communique ensuite une dizaine d’années avec son père et décide de mettre cette histoire en musique.

Sur les douze titres proposés, on part à la découverte de cette étrange histoire. Matthew, DJ à la base, est épaulé par Quinn Moore et Eric Griffin aux guitares. Les influences musicales sont diverses et oscillent d’un univers allant de Depeche Mode à Nine Inch Nails, agrémenté de passages dancefloor.

Avec Welcome To The World on entre de plein pied dans une phase industrielle, entrecoupée de riffs de guitares plutôt discrètes tout en offrant une rythmique tenace et attrayante.

Ensuite on bascule rapidement sur New Rising Son, et étrangement ce titre sonne Depeche Mode avec ses claviers liés à une base répétitive. Un morceau noir avec une belle part faite à C. Manson dans le texte.

Changement total avec Holy Ground, où l’on a toujours cette voix oscillant entre murmure et cri, mais bercée dans une mélodie accrocheuse. Temple retombe sur de l’indus/dark avec une énorme présence de samples/synthés, et cette voix au timbre macabre parsemée d’obscurs murmures. En ce qui concerne Rain il est le morceau le plus dynamique avec des riffs bien vicieux et calibrés. Une voix travaillée en résonance sur le chorus avec un timbre à la Perry Farrell (Jane’s Addiction). Un morceau qui vient clairement nous titiller les tympans et ne laissant pas indifférent.

Les morceaux se suivent toujours dans la même ligne directrice, chant passant du murmure à des passages clairs. Les compositions, malgré l’effet de répétition, ne lassent pas.

Un ouvrage fait en mode schuffle, avec cette impression de changement aléatoire passant d’un morceau dark à un autre plutôt dancefloor pour revenir au format indus/métal.

Le père Manson était trituré, le fiston est bordélique dans le placement des titres, ce qui peut perturber rapidement un auditoire alors décontenancé par la structure distillée et alambiquée, à la limite de l’expérimental.

Au fond, là où Manson a échoué dans la création musicale, malgré un certain nombre de morceaux, Roberts quant à lui a fort bien réussi. On remarque quelques intonations de voix identiques à son paternel.

La question est de savoir si au final Matthew Roberts n’utilise pas son histoire à des fins de carrière ? Question insidieuse tellement la relation père et fils semble complexe.

Finalement, même si ce n’est pas LE disque de l’année 2012, il en reste une belle richesse par sa réalisation et les histoires contées au fil des pistes.

Sortie le 20 Janvier 2012 chez Deadlight Entertainment.

  1. Welcome To The World
  2. New Rising Son
  3. Holy Ground
  4. Temple
  5. Rain
  6. Gaslighting The No-Exit Zone
  7. The River
  8. I’m Dead
  9. Neverending Dream
  10. The Sting Of A Vampire’s Sweet Embrace
  11. Reptile
  12. Monkey

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